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90 000 professions de foi : le défi…

Le S.I.E.S. déclaré « représentatif », ses listes déclarées « recevables », un premier challenge était à relever : l’envoi de plus de 90 000 professions de foi dans tous les Rectorats et au Ministère.
Prix à payer pour affronter les élections « à armes égales » et faire connaître le S.I.E.S. partout en France et hors de France.
Chronologie.
Lundi 6 octobre : remise des listes S.I.E.S., des professions de foi « témoins » et des maquettes des bulletins de vote au Ministère de L’Education Nationale.
Remise d’un « Mémoire en représentativité » complété de pièces jointes, après envoi d’une première version dès le jeudi 2 octobre.
Mardi 7 octobre : affichage des listes au Ministère. Rien n’est joué. C’est l’affichage des listes « recevables », le mercredi 8 octobre, qui sera décisif.
Attente. Espoir. Incertitude.
Mercredi 8 octobre : 16h40 appel du Ministère : « vos listes sont affichées ».
Le choc. Le soulagement. La joie.

Mais immédiatement aussi, l’urgence : 93 895 professions de foi à imprimer et à envoyer avant mardi 14 octobre, 17h00.

Tous les autres syndicats, assurés d’être présents à l’élection, ont eu le temps pour l’impression et l’envoi.
Mais pas le S.I.E.S. qui, ne pouvant préjuger de la décision ministérielle, ne pouvait engager les frais afférents à cette opération, à la charge des syndicats, au risque, en cas de refus, de pilonnage assuré et d’une lourde perte financière.

L’acceptation des listes S.I.E.S. nous met au pied du mur, dont l’adage dit que c’est là qu’on voit le maçon.
L’alternative est simple : ne rien faire, ou relever le défi de faire imprimer 93 895 professions de foi, recto verso, et des les envoyer dans les délais requis, avec un week-end au milieu !
Ni une, ni deux. Le défi est de taille mais nous décidons de le relever car c’est le prix à mettre pour faire connaître partout le S.I.E.S.
L’imprimeur, déjà prévenu de l’éventualité d’un tel travail, s’engage à nous livrer le tout vendredi 10 octobre, au soir, mais ne peut assurer l’empaquetage et l’envoi. Négociations. Les deux tiers du travail seront faits jeudi 9 octobre à minuit.
Ça passe de ce côté-là.
Reste l’acheminement dans les délais.
On contacte la Poste : trop risqué, même en Colissimo avec le week-end !
FedEx ne fait que l’International. UPS est hors de prix. On se tourne vers Chronopost qui nous garantit la livraison en Métropole (tant pis pour l’Outre Mer) dans les délais si tout est déposé samedi 11 octobre, à 12h00 au plus tard.
OK.
Il reste maintenant à manutentionner une demi-tonne de professions de foi !!!
Prise en charge chez l’imprimeur. Transport en break. Blistérisation. Mise en boîte « Chronopost » de 6 kg. Étiquetage. Transport au centre d’expédition Chronopost.
De l’exercice en perspective.
Trois équipes sont mises en place.
Le travail commence vendredi 10 octobre, à 8h00. Non stop.
A 17h00 première livraison de 55 « boîtes » (330 kg) à Chronopost.
A 18h00 dernière livraison prise chez l’imprimeur.
Reprise du travail, pour terminer à 1h00 du matin.
Épuisés mais contents. OUF ! Et travail de oufs ! Repos bien mérité. Nuit réparatrice.
Samedi 11 octobre, 10h00 : livraison des 30 dernières « boîtes » (180 kg) à Chronopost.
Fin de l’opération.

Le défi a été relevé et la preuve faite des capacités d’agir du S.I.E.S. et de ses responsables, comme l’a reconnu le Ministère, au grand dépit de certain syndicat qui doutait de nous et nous avait promis l’échec.
Ainsi le S.I.E.S. sera-t-il présent et connu par ses professions de foi dans tous les établissements et par tous les votants par correspondance.
Le coût n’est pas négligeable :
Imprimeur : 4384 euros
Envoi et emballage : 2106 euros
Total : 6490 euros
Cher, cher, mais les finances du « petit syndicat groupusculaire » sont saines et le permettent, grâce aux réserves constituées depuis trois ans.
Le défi était de taille, mais l’enjeu tout autant, comme le prix à y mettre.
Reste maintenant l’attente du « retour sur investissement »…. le 2 décembre 2008.
Nous comptons sur chacun pour y contribuer.